BIO

NÉ EN 68. CONNU SOUS LE NOM DE CODE « THTH »

Il est tout d'abord le créateur d' « APPROVED BY ALIBI-ART » - le logo entropique, esséminé dans le réel et sur Internet depuis 1999 sous forme d'un tampon et pochoir révélateurs d'une vérité toute contemporaine. Il est aussi le fondateur du « Syndicat du hype (SDH) », un réseau parisien de gatecrashers fêtards mais aussi d’écrivains, poètes, informaticiens-programmeurs et d'artistes plasticiens. L'Œuvre collective a squatté dès 2003, la une et les colonnes des magazines urbains-culturels dits branchés ainsi que la presse nationale et internationale pendant plus de dix ans.

TH est devenu par l'animation quotidienne de son web communautaire, un écrivain malgré lui, un poète2merde de l'instant connecté, un spammeur invétéré. CREVARD un recueil inclassable, un baise-sollers (comme il l'a titré lui même sur la couverture...) proposant sans concessions aucune - ce qui lui vaudra un rejet au prix de Flore - une prose cyberpunk speedée, chaotique, éditée aux Caméras Animales en 2005 sous les conseils de Chloé Delaume.

Après avoir organisé des soirées NIMP mémorables à la Gare aux Gorilles (le squat G.A.G au métro Corentin Carriou), il entame dès 2011, un projet de poésie sonore tendance pop lo-fi, à base de spoken word mais aussi parfois de chants fragiles à la limite de la cassure, sobrement intitulé « 2000 What The Fuck » comprendre « le bordel du 21ème siècle », projet produit en D.I.Y et développé en cinq actes. Le premier album a été édité par Nukod et dernièrement les quatre autres opus sur le net label Jokari Garage.

Il sort en 2015 le « Dude Manifesto » chez Denise Labouche et vit depuis officiellement son Dudisme frenchy en restant intègre à lui-même. Par exemple, tous les vendredis, depuis près de six ans, il invite des dudes, comprendre des épicuriens qui se laissent vivre (au moins le vendredi...) à partager un couscous lors du « Vendredi Des Dudes » dans une brasserie du 19ème.

TH a fait la couverture du magazine Technikart en 2003 pour son originalité artistique - les réseaux, l'art immatériel ou parfois très physique comme la tooz Blank Obscenity qui a été répertoriée et saluée par Paul Ardenne dans plusieurs écrits. TH s'est fait remarqué par son ton unique (son style « casseur2hype ») et depuis l'age d'or du SDH, il récolte des articles avec ses productions sonores ou littéraires en faisant mouche sur l' « époque2merde » la critiquant de manière très directe, frontale (coups de boule sémantiques) utilisant rarement le second degré, qu'il laissera aux petits malins et en proposant surtout des alternatives comme ce Dudisme revisité qu'il explique avec humour et profondeur dans son manifeste.

Question musique attention actionnaires s'abstenir, THTH n'est pas un artiste qui plaira aux suckers du consensus marchand ou aux poseurs du paradigme snob. De nos jours, le punk (son esprit, sa pratique) n'est pas forcément les pirouettes d'un artiste subventionné, les tubes d'un groupe de hipsters qui joue trop bien de la guitare vintage ou un über-bobo qui collectionne des synthés analogiques hors de prix planqués dans le studio d'un papoune producteur ou d'une relation sponsorisée (comme ce marchand de soda dégueu) mais peut être, un mec, un dude, riche de sa liberté (relative) qui balance, dans son dépouillement ascétique, sa vérité, une poésie directe avec ses Kaoss Pads, son PC et ses boites à rythmes bancales depuis son studio : l'Antre du Thao (nom de son chat). Le Dude du 19ème n'oubliera pas cependant de rester ouvert à l'écoute de sa loi interne : « Fuck my rules » et ne lésinera jamais à produire des tracks mutants aux limites d'une expérimentation chaotique hybridée d'EDM et là, réside le paradoxe de sa liberté et ainsi de sa joie.

Serge Balasky - photo : Jacob Khrist ©

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